Depuis le parking, nous nous enfonçons dans la forêt. Les premiers kilomètres se font sur un chemin assez large, mais rapidement le sol est entièrement recouvert de feuille et la piste se rétrécit ce qui ne facilite pas l’identification du sentier. Très vite, nous rencontrons notre premier obstacle: un petit ruisseau dont le débit printanier nous oblige à trouver une voie hors chemin. Nous enjambons le coup d’eau grâce à quelques grosses pierres à moitié immergées. Merci Gore-Tex ! Nous continuons, hésitant à chaque embranchement, car malgré le GPS, nous avons dû beaucoup de mal à nous repérer. Les dizaines de passages tracés par les animaux n’arrangent rien. Qu’importe, nous voyons notre objectif et décidons de suivre un petit sentier. Quelques mètres plus tard, nous déboulons dans une clairière où se trouve un magnifique chalet. En prenant soin de contourner la maison, nous poursuivons notre route jusqu’à rejoindre un chemin large et cahoteux. Il nous conduit à un regroupement de maisonnettes en plein cœur de la montagne.

Après quelques kilomètres en zigzag sur ce sentier (un peu ennuyeux je dois dire …), nous atteignons la croix d’Allant. Il est déjà 18h quand nous débutons notre ascension finale vers le mont de la Coche. Le chemin suit l’arrête de la crête. Cela permet de contempler les falaises de l’Arcalod et (oh bonheur!) de pouvoir apercevoir quelques animaux. Alors que nous sommes aux aguets, un chamois et ses deux petits déboulent à quelques mètres de nous. Pas le temps de sortir l’appareil photo. Ils détalent sur le flanc de la montagne après nous avoir manifesté leur mécontentement par un sifflement aigu. La messe est dite. Nous les laissons s’éloigner puis poursuivons notre ascension vers le mont de la Coche. Vers 19h, nous arrivons finalement au col. Par chance, celui-ci est encore couvert de neige. La tente est montée en deux temps, trois mouvements. En face, le Mont Blanc rougeoyant.