Sommet du Puy Gris

2 jours d'ascension à Belledonne

Cette randonnée à Belledonne durant 2 jours jusqu’au sommet du Puy Gris vous permettra de découvrir l’un des plus beaux — si ce n’est le plus beau — panorama de la chaîne de Belledonne. Du haut de ces 2908 mètres, son pic rocheux surplombe les lacs et les vallées environnants. Si son ascension reste difficile, elle n’en reste pas moins envisageable pour des personnes non-initiées à l’alpinisme, mais aux pas sûrs. Un joli challenge pour les férus d’arêtes acérées

DISTANCE

19.2 km

DURÉE

2 Jours

DÉNIVELÉ

 2291 

NUITÉE

Bivouac

Jour 1

— Randonnée à Belledonne, début de l'ascension du Puy Gris

DISTANCE

7.8 km

TEMPS

6H20

DÉNIVELÉ

D+ 1739 | D- 46

NUITÉE

Bivouac

Premier pas vers la solitude

Pour cette nouvelle randonnée à Belledonne nous partons depuis le village du Grand Thiervoz, le début de la marche se fait travers une forêt de pin. Plus ou moins pentu, cette première partie d’ascension se déroule sans encombre à l’ombre des grands arbres encore humides de rosés. Il nous faut peu de temps pour que nous émergions de cette forêt et atteignions le chalet de la Fouetterie. Ce refuge non gardé, bien qu’en basse altitude, semble particulièrement cosy et propice à l’oisiveté des montagnes (pour une prochaine fois ?). 

Sillonnant le flanc de la montagne, nous dépassons le Grand Refuge de la Valloire pour atteindre un croisement au niveau d’un ruisseau. Le dit « Valloire » dont la source se situe juste au-dessus du Lac Noir, indique la direction à suivre. Cette échéance marque le début de la véritable ascension vers le Col de la Valloire à 2760 m. 
 

Tête dans les nuages et pieds dans la neige

Notre pique-nique avalé, nous voyons une épaisse couche de brume glisser le long de la montagne. Ces nuages encore clairsemés à 12h deviennent de plus en plus épais, et se transforment en un brouillard gras et humides. Il nous en faut plus pour nous décourager et nous gardons le rythme tout en espérant que les hauteurs soient dégagées. Le sentier rocheux se tapisse peu à peu d’une couche de neige. Quelques centaines de mètres plus haut, impossible d’apercevoir le lac Blanc puis le lac Noir. Tous les deux ont disparu sous un épais manteau. Nous croisons un couple de randonneur, raquettes aux pieds qui redescend après une ascension dans le brouillard. Nous continuions de plus belle après leur avoir demandé des détails sur les conditions de la neige dans les hauteurs. Si les piolets et crampons sont totalement inutiles dans le cas présent, ils nous mettent en garde sur l’épaisseur de la neige dans certains névés. Équipé de nos guêtres et bâtons, nous continuons de marcher cette fois les pieds dans la neige. 

Un coucher de soleil sur fond de mer de nuages

Juste en dessous du Col de la Valloire, nous décidons de contourner le petit glacier par une pente qui nous semble plus praticable. Les derniers 200 mètres nous donnent du fils à retordre, mais nous atteignons finalement le Col de la Valloire. Il est près de 17h et la montagne nous offre 1 h 30 d’un panorama comme nous n’en avons jamais vu encore ! les nuages qui recouvraient quelques heures plus tôt tout Belledonne baisse d’altitude et nous voici à présent devant une mer de nuages prenant une teinte orange puis rouge et enfin rose au fil des minutes qui défilent. Le soleil a décidé ce soir de nous offrir un spectacle que nous ne sommes pas près d’oublier.

La nuit se trouvera être calme et les nuages abondants laisse place à une vallée dégagée et un ciel magnifiquement clair avec une Voie lactée parfaitement dessinée. Demain matin, nous avons prévu de faire l’ascension du pic du Puy gris qui était devenu trop dangereuse à notre arrivée. Un bon défi pour débuter une nouvelle journée.

Jour 2

— la chaine de Belledonne depuis les cimes

DISTANCE

11.4 km

TEMPS

7H30

DÉNIVELÉ

D+ 578 | D- 2268

NUITÉE

tente

Ce matin comme la veille, la vision depuis le col de la Valloire est à couper le souffle. Les premiers rayons de soleil font leurs apparitions et les montagnes autour de nous commence à prendre leurs couleurs. La grande Casse est incroyable ce matin-là ! Nous profitons de ce matin au maximum ! n’est-ce pas un des meilleurs moments de la journée ?! 

L'ascension vers le pic du Puy Gris

Il est de prêt de 9h quand nous démontons la tente. Depuis le col, nous observons le flan par lequel nous devons passer. Certains passages nous semblent un peu exposés, mais sans aucune neige ni verglas en vue, cette grimpe ne présente aucune difficulté majeure. Abandonnant nos sacs au col, nous décidons de traverser un névé sur le flanc nord afin d’éviter une arête un peu trop délicate à notre goût. Prudemment, nous avançons et grimpons peu à peu sur l’imposant rocher. Lorsque les premiers mouvements d’escalade deviennent nécessaires, nous regrettons de ne pas avoir pris nos casques. Grosses négligences de notre part. 
S’il ne nous a pas semblé utile de s’encorder, les casques sont nécessaires. En effet, les pierres se détachent par inadvertance d’un coup de talon malheureux. Après cette courte, mais intense ascension, nous rejoignons le pic. Le jeu en vaut la chandelle, car ce belvédère surplombe la chaîne de Belledonne comme aucun autre. Nous nous installons confortable au sommet pour admirer la vue. Bien qu’exposé au vent, il paraît possible de bivouac sans tente sur le pic. Avis aux amateurs de nuit à la belle étoile. 

Sacrée descente !

La descente fut d’autant plus prudente que spectaculaire. Pas à pas, nous rejoignons le col et nos sacs à dos. Maintenant bien chargé, nous nous attendons à rattraper le col de Comberrousse à 2677 m. Quelle ne fut pas notre bonheur quand nous vîment que cette face était également recouverte d’une belle couche de neige. Car si une montée enneigée peut être source de tracas, la chose est bien différente en descente ! Alors, nous enfourchions nos sacs à dos préalablement emballé dans leurs protections de pluie. La glissade nous emporte jusqu’en bas du glacier de Gleyzin puis jusqu’à 2300 m. en contrebas. Un sacré temps de gagné et une belle dose de fou rire.
 
*Pas la peine de préciser que tout le monde prend ses responsabilités quant à ce type de descente. Prenez le temps de regarder le terrain, l’état de la neige etc ..

Une arrivée dans la brume

Nous atteignons rapidement le refuge de l’Oule et ses petits ruisseaux. La brume recouvre toute la vallée à partir de là. Ainsi la fin de la journée sur le sentier forestier qui nous mène jusqu’à la Croix de la Leat et la cabane de l’Hypolyte de Bazos se fait dans une ambiance mystérieuse qui n’est pas pour nous déplaire ! la montagne nous révèle encore une autre facette pour cette fin de randonnée à Belledonne.

— Map du trek au Puy GRIS -

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